Implementing Communism, Negociating Modernism.

Picasso and his Art in the Eastern Block

Piotr Bernatowic • 26 mars 2015

SUMMARY OF TALK/RÉSUMÉ

 

This paper presents a summary of the principal problems with the reception of Pablo Picasso in Central and Eastern Europe, focusing on Czechoslovakia, East Germany, Hungary and Poland after 1945. The context of his reception was determined by the political situation in the region of Europe established by the Yalta Conference in 1945. The succession of control of the region to Stalin meant that a de facto agreement had been made allowing the implementation of a communist system. Pablo Picasso, like other Western intellectuals who had joined the Communist Party, became an instrument of propaganda campaigns conducted by the Communists in the initial power grab. The Communists were unpopular and therefore based their regime primarily on the military strength of the Red Army. The promotion of avant-garde artists was, in theory, a means of encouraging artists and intellectuals to actively participate in the communist culture and social life, and to weaken their resistance to the party. The end of this policy was marked by the beginning of a campaign against formalism in art in 1949. Picasso was still an important figure for the Communists, not as an artist, but as a participant in the international movement for peace, which denounced the alleged revival of Nazism and enjoyed the backing of the United States. Picasso’s art was censured in Socialist countries, even while they displayed the symbol created by the artist: the peace dove. The situation changed in the mid 1950s, the period known as the “Thaw,” when Picasso became, once again, an important figure for the artists and critics in Central Europe who were rejecting Socialist Realism and returning to modernist forms of art.

Cet article propose un résumé des principaux problèmes liés à la réception de Pablo Picasso en Europe centrale et orientale, principalement en Tchécoslovaquie, en République démocratique allemande, en Hongrie et en Pologne après 1945. Le contexte de sa réception est déterminé par la situation politique mise en place dans cette zone à l’issue de la conférence de Yalta en 1945. Le fait d’en confier la tutelle à Staline équivalait de facto à un accord au développement du système communiste. Pablo Picasso, comme d’autres intellectuels occidentaux qui ont rejoint le Parti communiste, est devenu l’instrument de la propagande menée par les communistes dans la première phase de la prise du pouvoir. Les communistes jouissaient d’un appui public faible et se fondant principalement sur la puissance militaire de l’Armée rouge. La promotion d’artistes d’avant-garde devait encourager les artistes et les intellectuels à participer activement à la vie sociale et culturelle, et affaiblir leur résistance contre les communistes. La fin de cette politique a été marquée par le début d’une campagne contre le formalisme en 1949. Picasso était toujours une figure importante pour les communistes, non pas comme artiste, mais en tant que participant du Mouvement de la paix, tout en critiquant la renaissance supposée de l’hitlérisme et le soutien des États-Unis. Son art a été censuré dans les pays socialistes, tout en diffusant l’image-symbole créée par l’artiste – une colombe de la paix. La situation a changé à partir du milieu des années 1950, au cours de ladite « dégel », quand le personnage de Picasso est redevenu important pour les artistes et les critiques d’Europe centrale dans le processus de refus du réalisme socialiste, et de retour au modernisme.

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RevoirPicasso-2015_J2_B.Bernatowicz

BIOGRAPHY/BIOGRAPHIE

 

Piotr Bernatowicz is an art historian and critic. Since 2005, he has worked as a lecturer at the Institute for History of Art at the University Adam Mickiewicz in Poznań. In 2007, he published the book Picasso za żelazną kurtyną. Recepcja Pabla Picassa w krajach Europy Środkowo-Wschodniej w latach 1945-1970 [Picasso Behind the Iron Curtain: Reception of Pablo Picasso in the countries of Central and Eastern Europe from 1945-1970]. From 2006-2014, he was editor in chief of the magazine Arteon. Since 2014, he has worked as the director of the municipal gallery Arsenał in Poznań.

Piotr Bernatowicz, historien de l’art et critique, est maître de conférences à l’Institut d’histoire de l’art à l’université Adam-Mickiewicz de Poznań depuis 2005. En 2007, il a publié un livre intitulé Picasso za żelazną kurtyną. Recepcja Pabla Picassa w krajach Europy Środkowo-Wschodniej w latach 1945-1970 [Picasso derrière le rideau de fer. Réception de Pablo Picasso dans les pays d’Europe centrale et orientale dans les années 1945-1970]. Il a été rédacteur en chef du magazine Arteon entre 2006 et 2014. Il dirige depuis 2014 la Galeria Miejska Arsenał à Poznań.

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